Vous allez être parent, ou vous êtes en train de le devenir…et en fait je pense que nous restons toujours à l’état d’apprenant quand on est parent.
Félicitations à vous, et bienvenue dans cette belle aventure.
Je voulais attirer votre attention sur la notion de confiance en soi, et de l’importance d’en prendre soin et de la renforcer tout au long de votre parcours de parent.
La confiance en soi est une des composantes avec l’acceptation de soi et l’amour de soi, de l’estime de soi.
Petits rappels :
Je m’aime en soi et je suis digne d’amour quoique je fasse, et ce sera la même chose pour mon enfant et c’est ce que je lui transmets, Et pour cela j’ai besoin tous les jours de m’adresser des messages d’amour et d’en recevoir et d’en donner,
J’ai une image de moi positive. J’accepte qui je suis et comment je suis et je cesse de me comparer aux autres, et c’est ce que je transmets à mon enfant. Et à chaque fois que je peux, je repère mes tendances à me comparer, je les stoppe. Je considère que les qualités des autres sont des reflets de moi-même, et j’accepte le plus sereinement du monde qu’on me montre le chemin vers l’acquisition de mes qualités.
Et je progresse serein car j’ai confiance en moi, parce que je m’aime et que j’ai une belle image de moi. Et c’est ce que je transmets à mon enfant au jour le jour, parce que je reste serein quoiqu’il arrive.
Alors il est vrai que l’estime de soi va et vient, et nous composons. C’est une formidable ressource d’énergie psychique qui nous permet d’avancer, et notamment de faire face aux émotions (les nôtres et celles des autres). Mais elle se retrouve très impactée par les émotions et les sentiments négatifs.
Le quotidien du parent qui prend soin de son enfant peut ébranler sa confiance en lui, parfois même le mener à douter de son image et de son amour de soi l’emportant dans les profondeurs du doute, de la dépréciation, l’anxiété et plus grave encore.
Le bébé à son corps défendant va générer chez nous plus ou moins intensément des émotions primaires (la joie, la peur, la honte, la colère, la tristesse et le chagrin), parfois jusqu’au débordement. Pour les femmes, il est convenu d’évoquer une chute hormonale, mais les pères comme tous les adultes concernés par cet enfant sont aussi touchés. L’ensemble de nos sentiments se retrouvent également exaltés comme l’amour, la fierté, le bonheur mais aussi la culpabilité, la responsabilité…
Deux activateurs à ce phénomène, le corps du bébé en lui-même et ses pleurs.
Le corps d’un petit enfant dans ce qu’il présente de petit, de fragile et de tellement dépendant nous donne souvent une sensation de vertige et nous place dans une posture de toute puissance et de responsabilité, mais à contrario pouvant nous plonger dans un sentiment de grande impuissance voire d’incapacité.
La vue d’un visage de bébé ou d’un jeune enfant même inconnu avec ses grands yeux, ses rondeurs et ses mimiques ne nous laisse jamais indifférent, elle induit du bonheur et de la joie. A condition qu’il ne pleure pas, car alors nous ressentons du désarroi.
Les pleurs sont effectivement de formidables activateurs d’émotion, et il est capital qu’ils le soient car ils doivent susciter une réaction de leur entourage pour prendre soin d’eux. Mais ils reviennent souvent parce que le bébé manifeste beaucoup de demandes, et peuvent être vécus comme grandement persécutants.
La confiance en nous est une formidable alliée pour faire face à ses débordements émotionnels. Elle nous permet d’avoir accès à des savoirs intuitifs (ce que notre corps a enregistré depuis notre enfance), elle facilite le recours à notre intelligence émotionnelle, nous facilitant la compréhension des situations et des demandes de notre enfant, elle nous permet de mieux incarner l’estime de soi que nous devons transmettre à notre enfant.
Une bonne estime de soi nous donne une attitude sereine, une bonne posture face aux aléas du quotidien, une capacité de diffuser l’apaisement nécessaire à nos enfants.
Quand j’ai confiance en moi, je peux être un bon parent car j’apprends facilement, je sais repérer les difficultés, y réagir, reconnaitre mes erreurs d’évaluation et améliorer mes réponses parce quoi qu’il arrive, je sais faire appel et je sais que je ne suis pas seul €.
Vous devez entretenir une bonne hygiène psychique, en vous maintenant au quotidien dans l’énergie et la bonne humeur (ou le plaisir). Je vous propose quelques pistes :
Cultiver un climat familiale détendu et sécure
Instaurer un véritable travail quotidien pour favoriser des relations interpersonnelles sereines (dans le couple, le voisinage, la famille et le monde du travail)
Pratiquer une bonne hygiène de vie,
avec des temps de repos satisfaisants car suffisants (les dettes de sommeil diminuent nos capacités à faire face aux émotions négatives)
une alimentation équilibrée pour éviter les sensations de fatigue, de manque d’énergie,
Des temps de détente, d’aération de l’esprit, entre adulte et sans votre bébé. Ce dernier a besoin de beaucoup d’énergie psychique, mais ne vous permet pas de faire le plein
Instaurer très tôt une répartition équilibrée des temps de prise en charge du jeune enfant (entre parent, grand parent, baby-sitter, mode d’accueil), ne vous laisser pas convaincre de prendre en charge seule
Ne jamais rester seul(e), ou de s’abandonner dans un sentiment de solitude quel que soit votre situation
C’est à ce prix que vous pourrez garantir à votre enfant un environnement serein pour se développer.
« Energie et bonne humeur »